Après avoir accompagné de nombreux investisseurs sur le secteur toulonnais ces dernières années, j’ai remarqué un point commun chez ceux qui s’en sortent le mieux : une approche structurée et réfléchie. Le contexte actuel, avec des taux qui gravitent autour de 3,5 % et une demande locative toujours soutenue dans le Var, ouvre encore de belles perspectives. Voyons ensemble comment tirer votre épingle du jeu.
Toulon et le Var : pourquoi ces secteurs restent stratégiques pour investir
La géographie toulonnaise, un atout majeur pour votre rentabilité
Tous les quartiers de Toulon ne se valent pas en termes de rentabilité. Le Mourillon reste une valeur sûre grâce à ses plages et son ambiance presque villageoise. Les rendements bruts tournent autour de 4 à 5 %, ce qui séduit les investisseurs à la recherche de sécurité.
À l’inverse, le centre ancien est plus abordable et offre des opportunités intéressantes, notamment depuis les programmes de rénovation urbaine. J’ai encore en tête ce studio acheté 80 000 € rue d’Alger : après un simple rafraîchissement, il se loue aujourd’hui 500 € par mois. Rentabilité et attractivité au rendez-vous.
La Seyne-sur-Mer mérite aussi d’être considérée. Les prix y restent environ 20 % moins élevés qu’à Toulon centre, mais la demande est forte, portée par les chantiers navals et la proximité de la base navale. Un T2 près des Sablettes atteint facilement 6 % de rendement brut.
Le profil des locataires varois : comprendre pour mieux cibler
Le marché locatif toulonnais présente une particularité : la présence militaire. La base navale génère une rotation constante de personnels, souvent jeunes officiers ou sous-officiers, solvables et en quête de biens meublés de qualité.
Les étudiants représentent un autre vivier essentiel. L’université de La Garde et le campus de Toulon accueillent près de 20 000 jeunes. Un studio bien situé entre le campus et le centre-ville se loue en moins d’une semaine, même hors saison.
Enfin, il ne faut pas négliger la demande saisonnière. De mai à septembre, la location courte durée explose. Certains propriétaires choisissent d’alterner : location étudiante l’hiver, saisonnière l’été. Résultat : un rendement annuel multiplié par 1,5.
Les stratégies de financement adaptées au marché toulonnais
Négocier avec les banques locales : mes conseils d’insider
Les agences bancaires locales connaissent parfaitement leur marché. La Caisse d’Épargne Côte d’Azur ou le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur proposent régulièrement des conditions préférentielles aux investisseurs du secteur. Avec un dossier solide et 20 % d’apport, il est encore possible de décrocher un taux sous les 3,5 % sur 20 ans.
Mon conseil ? Arrivez avec un business plan clair. Montrez que vous connaissez les loyers pratiqués dans le quartier. Récemment, un client que j’ai accompagné sur Sainte-Musse a obtenu 0,2 point de moins simplement grâce à une étude de marché détaillée qu’il avait préparée.
Autre point souvent négligé : l’assurance emprunteur. En passant par un courtier local plutôt que par l’assurance groupe de la banque, vous pouvez économiser jusqu’à 8 000 € sur la durée d’un prêt de 200 000 €.
L’effet de levier dans le contexte varois
À Toulon, l’effet de levier est particulièrement intéressant sur les petites surfaces. Prenons un exemple concret : un studio de 30 m² près de la gare, acheté 90 000 €. Avec 10 000 € d’apport et des mensualités de 400 €, il se loue 550 € charges comprises. Cash-flow positif dès le premier mois.
Les T3 situés dans des quartiers familiaux comme La Beaucaire ou Le Cap Brun demandent un apport plus conséquent, mais la stabilité locative est meilleure. Là où un studio étudiant se libère en moyenne tous les 18 mois, une famille reste en général trois ans.
Gérer et valoriser son bien : les spécificités toulonnaises
Fixer le juste prix du loyer
C’est un point souvent sous-estimé. Trop haut, votre bien reste vide. Trop bas, vous perdez en rentabilité. À Toulon centre, comptez entre 16 et 20 € du m² pour un studio rénové, 14 à 16 € pour un T2, et 12 à 14 € pour un T3. En périphérie, ces prix chutent de 15 à 20 %.
La saisonnalité pèse aussi lourdement. Un studio qui se loue 500 € en bail classique peut rapporter 400 € par semaine en juillet-août sur Airbnb. Mais prudence : en zone tendue, Toulon limite désormais la location saisonnière à 120 jours par an.
Meublé ou vide : le match toulonnais
Le meublé séduit surtout les militaires en mutation temporaire, les étudiants et les saisonniers. Résultat : un loyer 15 à 25 % plus élevé.
À l’inverse, la location vide a ses avantages. Les familles préfèrent souvent installer leurs propres meubles, ce qui réduit l’usure et augmente la durée moyenne de location. Dans un quartier familial comme Sainte-Anne, je recommande systématiquement de louer vide.
Les travaux qui font la différence
À Toulon, la climatisation réversible est devenue presque incontournable. Un investissement de 2 500 € permet d’augmenter le loyer de 30 à 50 € par mois. Rentabilisé en moins de cinq ans.
Dans le centre ancien, l’isolation phonique change tout. Installer du double vitrage ou renforcer l’isolation des murs peut transformer un logement difficile à louer en produit recherché.
Enfin, un extérieur, même minime, augmente la valeur locative. Un balcon de 5 m² justifie facilement 50 € de plus par mois. Et une terrasse tropézienne dans le centre ancien ? C’est 100 à 150 € supplémentaires sans discussion.
Optimiser sa fiscalité : les dispositifs adaptés à Toulon
Le LMNP, star du littoral varois
Le statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) reste le préféré des investisseurs toulonnais. Grâce à l’amortissement du bien et du mobilier, l’imposition sur les revenus locatifs est fortement réduite. Sur un studio loué 600 €/mois, cela peut représenter près de 2 000 € d’économies d’impôts par an.
Les résidences services (étudiantes ou seniors) se développent aussi à Toulon et dans l’agglomération. Elles offrent un rendement garanti autour de 4 %, avec gestion déléguée. L’avantage : la tranquillité. L’inconvénient : moins de perspectives de plus-value.
Loc’Avantages : le bon plan méconnu
Ce dispositif reste sous-utilisé, et pourtant il peut se révéler redoutable. En louant 15 % sous le prix du marché à un locataire modeste, vous obtenez une réduction d’impôt pouvant aller jusqu’à 65 % de vos revenus locatifs. Dans certains quartiers comme Sainte-Musse ou La Beaucaire, c’est particulièrement pertinent.
J’ai un client qui loue un T3 850 € au lieu de 1 000 € via Loc’Avantages. Avec la réduction fiscale, il gagne finalement plus qu’en location classique, tout en bénéficiant de la garantie Visale contre les impayés.
Les pièges à éviter sur le marché toulonnais
Certains quartiers restent à risque, avec un taux élevé d’impayés ou des copropriétés mal gérées. Avant tout achat, prenez le temps de consulter les trois derniers PV d’assemblée générale. Des charges qui explosent ou des travaux non provisionnés peuvent ruiner une rentabilité en apparence séduisante.
Autre erreur classique : mal calculer ses charges. À Toulon, prévoyez en moyenne 20 % du loyer en frais divers (taxe foncière, charges de copropriété, entretien, vacance locative). Concrètement, un T2 loué 700 € rapporte en réalité autour de 550 € net. Si vos mensualités dépassent ce montant, vous transformez votre investissement en charge.
Mon verdict pour investir à Toulon en 2025
Le marché immobilier toulonnais reste porteur pour qui sait s’y prendre. Les fondamentaux sont solides : démographie en hausse, attractivité touristique, forte présence militaire. Les prix, même s’ils progressent, demeurent plus abordables que ceux de Nice ou Marseille.
Mon conseil final : commencez petit, mais projetez-vous sur le long terme. Un studio bien placé et bien géré à Toulon peut être le point de départ d’un patrimoine immobilier solide dans le Var. Et surtout, ne négligez pas l’accompagnement d’un professionnel local. Connaître chaque quartier, chaque particularité du marché varois, fait souvent la différence entre un investissement moyen et une vraie réussite patrimoniale.
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